Une nouvelle trend Tiktok dénonce le non-respect du consentement

Maureen Evrard
Maureen Evrard

Journaliste société et culture, j’aime autant parcourir les expos que tester de nouveaux restaus ou binger des films & séries. Pour Swipe Up, je passe à la loupe ces "petits riens" qui font notre quotidien.

Depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, et notamment sur la plateforme Tiktok, une nouvelle tendance émerge. Des jeunes femmes se mettent en scène avec leur chien afin de dénoncer le non-respect du consentement par certains hommes. 

Après quelques swipe vers le haut, on tombe sur elles. De jeunes femmes apparaissent aux côtés de leur chien, format portrait du buste à la tête. Dans leur main un gâteau, une friandise avec laquelle elles essaient de tenter leur animal de compagnie. Le chien, impassible, attend patiemment l’autorisation de sa maîtresse pour avaler l’objet tant convoité. Au dessus d’elles, une phrase, simple : "men :  'I couldn’t resist, she provoked me'". Soit en français, "les hommes : 'je ne pouvais pas résister, elle m’a provoqué"". 

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Dénoncer le non-respect du consentement

Cette tendance apparue il y a quelques jours sur le réseau social Tiktok a pour but de dénoncer le non-respect du consentement commis par les [ou certains] hommes. La phrase "je ne pouvais pas résister, elle m’a provoqué" remet sur la femme, sur ses habits ou son comportement, la responsabilité des actes commis par l’homme en question. Ici, le chien paraît mieux éduqué que ce dernier sur la question car il attend l’assentiment clair de sa maîtresse avant d’agir. En France en 2023, le nombre de femmes de 18 ans et plus ayant été victimes de viols, tentatives de viol et/ou agressions sexuelles est estimé, au bas mot, à 277 000. Pour rappel, la notion de non-consentement de la victime est inscrit dans la définition pénale du viol depuis le 29 octobre 2025. Dans cette définition, le consentement doit être libre, éclairé spécifique à un acte particulier et révocable. 

La relation entre femme et chien

Ce n’est pas la première fois que les relations homme-femme sont mises en parallèle avec les animaux sur la questions des violences de genre et des violences sexistes et sexuelles. En avril 2024 déjà, le débat "Man or Bear" ("homme ou ours" en français) affolait la toile. Quand une majorité de femmes disent préférer se retrouver seules en forêt face à un ours plutôt qu’un homme, de nombreux internautes s’offusquent, mais pas forcément pour les bonnes raisons. Le sujet des violences sexistes et sexuelles, pourtant bien présent, passe à la trappe chez beaucoup d’égos blessés. Côté canidés, l’écrivaine Ovidie met en relation les femmes et les chiens dans son ouvrage Assise, debout, couchée sorti en 2024. Elle y questionne leur place dans la société et dans la vie des femmes, les décrivant notamment comme "le dernier rempart contre les violences masculines

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