Depuis des années, les fans en rêvaient, Hollywood l’a (enfin) fait : Michael, le biopic consacré au Roi de la Pop, débarque en salles le 24 avril 2026. Un projet titanesque, aussi attendu que redouté, entre hommage vibrant et zones d’ombre à affronter. Retards, reshoots, polémiques juridiques, pression familiale. Ce film ne sera clairement pas une balade de santé. Mais il pourrait bien être l’un des plus gros événements ciné de la décennie.

Michael Jackson : un destin hors norme à l’écran
Impossible de résumer la vie de Michael Jackson en quelques scènes. Des Jackson 5 à Thriller, en passant par Bad, Dangerous ou HIStory, le King of Pop a marqué chaque décennie, chaque génération. C’est justement l’ambition de Michael : capter la légende sans zapper les failles. Pour ça, la production a sorti l’artillerie lourde : 150 millions de dollars de budget, un scénario signé John Logan (Gladiator, Skyfall) et une réalisation confiée à Antoine Fuqua (Equalizer, Training Day).
Mais le vrai coup de maître, c’est sans doute le casting. Pour incarner MJ, la famille Jackson a validé un choix symbolique (et bluffant) : Jaafar Jackson, son propre neveu. Même regard, même gestuelle, même voix : les premières images ont mis tout le monde d’accord. Le biopic pourra aussi compter sur Colman Domingo (dans le rôle du père Joe), Nia Long (en Katherine Jackson) et même Miles Teller ou Kat Graham. Et oui, la BO est évidemment là, avec 30 morceaux cultes.
Un film qui a déjà failli ne jamais sortir
Mais avant de monter sur scène, il a fallu survivre aux coulisses. Annoncé en 2019, tourné en 2023, Michael aurait dû sortir le 18 avril 2025. Sauf qu’en novembre 2024, gros revirement : le film est repoussé à octobre pour viser les Oscars, comme Bohemian Rhapsody à l’époque. Et là, tout bascule. En mai 2025, nouvelle claque : report à durée indéterminée. La raison ? Une clause juridique qui interdit de représenter Jordan Chandler, l’adolescent qui avait accusé Michael Jackson d’abus en 1993. Clause oubliée dans le scénario. Résultat : 22 jours de reshoots en urgence.
Une erreur monumentale que la production impute à la succession de Michael, qui aurait “omis” de rappeler ce détail. L’affaire Chandler ne peut ni être nommée ni évoquée, selon l’accord passé à l’époque pour 20 millions de dollars. Et pourtant, elle était au cœur du dernier acte du film. Panique à bord : tout doit être réécrit, retourné, nettoyé. Et tout ça alors que le film était quasiment prêt à être montré.
Le film sera coupé en deux (et c’est peut-être mieux comme ça)
Et là, plot twist : face à plus de 3h30 d’images déjà tournées, les producteurs décident de transformer cette galère en opportunité. Michael ne sera plus un film mais deux. Le premier volet, prévu pour avril 2026, s’arrêtera juste après la sortie de l’album Off the Wall en 1979. Une façon de finir sur une montée en puissance sans se heurter de front aux polémiques. Le deuxième film, lui, racontera la suite : Thriller, Bad, les tournées XXL, les controverses et tout ce qui fait encore débat aujourd’hui.
Un choix stratégique, mais aussi artistique : raconter l’histoire de Michael Jackson sans l’écraser sous son propre mythe. Mais s’il réussit son pari, il pourrait bien devenir la référence ultime sur Michael Jackson, comme Bohemian Rhapsody l’a été pour Freddie Mercury. Alors notez bien : 24 avril 2026, le King of Pop fait son comeback au cinéma. En musique, en noir et blanc, en moonwalk. Et on a déjà hâte de voir ça.