Depuis sa diffusion le 13 mars 2025 sur Netflix, Adolescence a déjà captivé plus de 66 millions de spectateurs à travers le monde, s’imposant en tête du classement des séries les plus regardées dans plus de 80 pays. Son succès fulgurant a généré de nombreuses questions. Est-elle inspirée d'une histoire vraie ? Bien qu’elle ne soit pas directement inspirée d’une histoire vraie, la série puise dans des problématiques tristement ancrées dans notre réalité.

Adolescence : une série qui explore les racines sociales de la colère des jeunes
Jamie, 13 ans, se retrouve accusé de meurtre par un de ses camarades. La série explore la violence infantile à travers les prismes de la famille dysfonctionnelle, de la masculinité toxique et de l’impact des réseaux sociaux.
Elle met en lumière les failles d’un système qui condamne les jeunes à une spirale de violence, en scrutant l’effondrement familial, les mécanismes de défense psychologique et les pressions invisibles écrasant toute une génération. Bien que l’histoire soit fictive, elle pourrait très bien être celle de nombreux jeunes, coincés dans les filets de la virilité toxique et des discours de performance masculine.
Stephen Graham, le créateur, a imaginé le projet face à la montée inquiétante des crimes commis par des jeunes garçons, notamment des féminicides : "L'idée m'est venue alors qu’on assistait depuis une dizaine d'années à une épidémie de crimes au couteau commis par des jeunes garçons, partout dans le pays", a-t-il expliqué lors de l'événement Next on Netflix en janvier 2025.
Adolescence : une diffusion prochaine dans les établissements scolaires français ?
Au Royaume-Uni, plusieurs établissements scolaires ont choisi de diffuser Adolescence pour sensibiliser les jeunes aux dangers du monde numérique. Une initiative qui a inspiré Laetitia Curetti, une mère de famille de Vaulx-en-Velin, dans le Rhône, à lancer une pétition. En quelques jours, elle a récolté plus de 17 000 signatures.
Dans un texte adressé à la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, Laetitia Curetti a expliqué qu’elle était "maman d’un jeune adolescent de treize ans, au même profil que le personnage de la série", et qu’elle avait "pris une véritable claque" en découvrant Adolescence. Elle a conclu son appel en disant : "Madame la Ministre, il est de notre devoir collectif de protéger nos enfants et adolescents. Offrons-leur les moyens de mieux comprendre les dangers des influences en ligne toxiques et du harcèlement sur les réseaux sociaux, afin de construire un climat scolaire plus bienveillant et inclusif".