“Partir un jour, sans retour...” Qui aurait cru que ce refrain emblématique des années 90 ferait un comeback aussi puissant en 2025 ? Et pourtant : les 2Be3, boys band français iconique, sont au cœur d’une nouvelle série événement qui sortira en octobre signée Prime Video. Son nom ? Culte. Un titre qui annonce la couleur et une bande-annonce qui secoue à la fois les fans de la première heure et les curieux de la Gen Z. Spoiler alert : vous allez vouloir remettre vos baggys et rallumer votre walkman.

Un boys band, trois lettres, une époque
Avant les BTS, il y avait les 2Be3. À la fin des années 90, Frank Delay, Adel Kachermi et Filip Nikolic étaient omniprésents : à la télé, dans les magazines, sur scène, dans les chambres d’ados. Leur musique, faite de refrains entêtants et de messages d’amitié ou de dépassement de soi, collait parfaitement à l’air du temps. Leur tube Partir un jour est plus qu’un hit : c’est une madeleine de Proust pour toute une génération qui enregistrait sur des cassettes leurs passages dans le Hit Machine.
Mais derrière les paillettes, l’histoire était plus complexe. Après quelques années de succès fulgurants, le groupe s’essouffle, puis se sépare. Et en 2009, un coup de tonnerre : Filip Nikolic décède brutalement à 35 ans. Un drame pour ses proches, mais aussi pour des milliers de fans qui grandissaient avec leurs chansons. Depuis, les fans pleurent un trio devenu duo et la nostalgie n’a jamais cessé de planer. Jusqu’à aujourd’hui.
Des projecteurs aux coulisses d’une chute
Culte ne joue pas seulement la carte du revival. Elle propose un récit dense, touchant, parfois cruel, mais toujours sincère. La série retrace l'ascension fulgurante des 2Be3, ce trio de garçons venus de la banlieue parisienne qui a électrisé la fin des années 90 à coups de chorégraphies musclées, de vestes sans manches et de clips aguicheurs. Mais le storytelling évite le piège de l'histoire kitsch et vide. Car derrière les refrains entêtants se cachait une pression constante : entre le rythme effréné des tournées, l’exposition médiatique parfois violente et les tensions internes, la série met en lumière les failles d’un système qui broie vite ses idoles.
Antoine Simony, Marin Judas-Bouissou et Namory Bakayoko incarneront donc respectivement Filip, Frank et Adel. On y croisera aussi Daphné Bürki, Cécile Cassel, Grégory Montel et même les vrais Frank Delay et Adel Kachermi, qui participent activement à l’écriture avec Valérie Bourdin et Sacha Nikolic, respectivement ex-compagne et fille de Filip. Prime Video promet un récit qui mêle glamour et gravité : chorégraphies retravaillées, clips reconstitués, mais aussi conflits internes, solitude et désillusions face à l’emballement médiatique.
Un retour dans l’air du temps et dans toutes les playlists TikTok ?
Ce revival n’arrive pas par hasard. Depuis quelques années, les années 90 et 2000 n’ont jamais été aussi présentes dans les trends TikTok : pantalons cargo, colliers à billes, photos sépia, et oui, aussi boys bands. Dans ce grand come-back esthétique et émotionnel, les 2Be3 trouvent naturellement leur place. Leur hit Partir un jour s’était déjà offert une deuxième vie sur les réseaux, repris en playback, en slowcore ou en version piano triste par une Gen Z curieuse de découvrir ce qu’écoutaient leurs parents. Avec la série, le phénomène pourrait s’amplifier. Il ne serait pas surprenant de voir renaître des chorés maison ou des edits de Frank/Filip/Adel façon fan-cam.
Au-delà de la nostalgie, Culte s’inscrit dans un mouvement plus large de relecture pop de notre histoire médiatique. Après la saison 1 consacrée à Loft Story, Prime Video semble comprendre un truc que d’autres plateformes n’ont pas encore intégré : les archives de la pop culture française sont un filon d’or. Il y a là une mémoire collective à réactiver, à questionner, à transmettre. La saison 2 de Culte sur les 2Be3 sera donc disponible dès le 24 octobre sur Prime Video. Et nous, on ira regarder, car même si le temps a passé, certaines chansons, certaines images, certaines émotions, elles, ne nous ont jamais vraiment quittés. Parce que parfois, il suffit d’un refrain pour que tout revienne. Et ça, c’est ce qu’on appelle un moment culte.