Depuis le 17 octobre dernier, le peintre franco-algérien Bilal Hamdad investit le Petit Palais de son exposition Paname. Au total, une vingtaine de tableaux, dont deux créés spécifiquement pour l’occasion composent cette exposition, en place à Paris jusqu’au 8 février 2026. C’est d’ailleurs le premier et plus important évènement muséal consacré à l’artiste.
Qui est Bilal Hamdad ?
Né en 1987 à Sidi Bel Abbès, au nord-ouest de l’Algérie, Bilal Hamdad commence à se former à l’art dans sa ville natale. Il poursuit ses études à Alger puis en France à Bourges, avant d’intégrer les Beaux-Arts de Paris. À partir de photographies prises dans la rue, il compose dans son atelier de Pantin des tableaux naturalistes de très grands formats. L’artiste représente notamment la solitude à travers des scènes de vie parisiennes, s’inspirant d’artistes comme Diego Velázquez, Gustave Courbet ou encore Edward Hopper.
Un grand Paname au Petit Palais
On retrouve ces influences dans l’exposition Paname, où les oeuvres du peintre côtoient plusieurs tableaux des collections permanentes du musée. Un dialogue se créé entre Bilal Hamdad et Courbet, Benjamin-Constant ou encore Léon Lhermitte, dont la toile Les Halles (1895) a notamment inspiré l’artiste. Dans ses oeuvres, Bilal Hamdad se saisit de l’effervescence de la ville, dans laquelle il met en lumière des personnages isolés. Loin des Grands Boulevards et des lieux touristiques, il choisit le Paris "de l’ordinaire" comme sujet. Comme les impressionnistes de leur temps, Bilal Hamdad rend visible l’invisible : serveurs, livreurs ou autres agents de nettoyage que l’on croise partout sans les voir. Pour découvrir l'exposition Paname de Bilal Hamdad, rendez-vous au Petit Palais à Paris avant le 8 février 2026. L'entrée y est libre et gratuite.
Regard immobile sur la ville
Bilal Hamdad capte la ville comme un organisme vivant : chaque reflet, chaque clair-obscur respire, chaque geste simple devient précieux. Ses influences Velázquez, Caravage, Manet ou Hopper nourrissent son style sans le définir. Dans Sérénité d’une ombre, la lumière d’un bar évoque subtilement Manet tout en restant profondément personnelle. Le clou de l’expo ? Paname, fresque monumentale inspirée des Halles de Paris. Un marché populaire, vibrant, où la foule, la lumière et les absences racontent le Paris d’aujourd’hui comme un miroir de notre humanité. Entre réalisme et poésie, Bilal Hamdad transforme le silence en émotion : chaque ombre, chaque instant, devient une histoire.