Le prochain film Superman, réalisé par James Gunn et prévu pour ce mercredi 11 juillet 2025, marque le lancement officiel du tout nouveau DC Universe (DCU). Fini les récits d’origines, pas de planète Krypton en feu, pas de crash de fusée dans une ferme du Kansas. James Gunn refuse de rejouer une histoire mille fois vue pour mieux replonger directement dans le quotidien du super-héros déjà établi. C’est dans cette logique que le film s’inspire fortement du ton du célèbre All Star Superman de Grant Morrison et Frank Quitely, considéré comme l’une des œuvres les plus marquantes du mythe.

Casting audacieux : une nouvelle génération de héros
La plus grosse surprise vient sans doute du choix de David Corenswet dans le rôle principal. Encore peu connu du grand public, l’acteur a été préféré à des figures plus installées pour incarner cette version réinventée de Superman. À travers lui, le réalisateur cherche à projeter une image d’innocence et de sincérité. Le pari repose sur sa capacité à incarner non pas une force brute, mais une bonté désarmante.
Les premières images tournées montrent un Superman proche des enfants, vulnérable, humain. Autre révélation marquante du casting, Bradley Cooper incarnera Jor-El, le père kryptonien de Superman. Un choix qui souligne la volonté de donner de l’ampleur aux racines du héros sans pour autant s’attarder sur l’énième effondrement de Krypton. On sait également que Krypto, le chien super-héros, jouera un rôle significatif dans le récit, confirmant un ton plus chaleureux et inattendu.
Une intrigue centrée sur l'espoir, pas sur les origines
Contrairement aux attentes, l’intrigue du film ne reposera pas uniquement sur une apocalypse imminente, ou sur un ennemi ultra-puissant venu de l’espace. Ce Superman là sera confronté à des enjeux plus intimes et moraux. Il s’agit d’un homme bon dans un monde devenu hostile à la gentillesse. L’opposition ne vient donc pas seulement de ses ennemis, mais d’une société qui ne croit plus aux héros. C’est ce décalage que James Gunn veut explorer, en mettant en scène un Superman vulnérable, souvent incompris, mais inébranlablement tourné vers le bien.
L’histoire promet également quelques clins d’œil aux moments emblématiques de All Star Superman, comme le passage marquant où Superman empêche une adolescente de mettre fin à ses jours. Des séquences d’émotion pure qui rappellent que la vraie force du héros n’est pas de soulever des immeubles, mais d’élever les âmes.
Le DCU redémarre, et tout repose sur lui
Le succès ou l’échec de ce Superman pèsera lourd dans l’avenir du DCU. Ce film a la lourde responsabilité d’introduire la nouvelle mouture de cet univers partagé, avec à sa suite des projets comme Supergirl : Woman of Tomorrow, The Authorityou encore une nouvelle version de Batman avec son fils Damian en Robin. James Gunn, qui occupe aussi le poste de co-PDG de DC Studios, sait qu’il joue gros avec ce Superman "de la seconde chance".
L’ambition est de créer un univers plus cohérent, plus équilibré, capable de rivaliser avec la machine Marvel. Mais sans sombrer dans la copie. À l’inverse des films Marvel souvent basés sur l’humour et la surenchère, Gunn parie sur l’émotion et la simplicité. Superman doit redevenir un mythe lumineux, un guide dans une époque troublée. Plus qu’un héros, il incarne un espoir universel et selon Gunn, c’est précisément ce dont le public a besoin aujourd’hui.