32 euros. C’est le prix que devront désormais payer les touristes non-européens pour pouvoir entrer au Louvre en haute saison. À ce jour, le billet plein tarif pour le musée coûte 22 euros, soit dix euros de moins. Sont concernés par cette mesure les touristes venant de pays hors Espace économique européen (EEE), qui comprend l’Union européenne, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein. Selon le bilan d’activité 2024 du Louvre, les touristes ressortissants des États-Unis représentent en nombre les premiers visiteurs du musée, tandis que les Chinois se classent en troisième position.
Un musée en quête de fonds
L’annonce de cette hausse survient quelques semaines après le cambriolage du 19 octobre et les nombreuses révélations concernant la vétusté du système de sécurité du musée. Selon la Cour des comptes, le Louvre aurait besoin d’au moins 410 millions d’euros pour effectuer des travaux de rénovations hautement nécessaires. Avec 8,7 millions de visiteurs l’an dernier, dont 69% d’étrangers, le musée espère récupérer « 15 à 20 millions » de recettes annuelles suite à l’augmentation de ses tarifs. Cette hausse de près de 45% promue par le gouvernement est par ailleurs vivement critiquée par les syndicats. Ces derniers dénoncent une réforme allant à l’encontre de "l’universalisme" du musée et "d’un accès égal" à ses collections, selon le journal Libération.
Plusieurs monuments français concernés
Cette hausse des prix différenciée selon la nationalité des visiteurs ne touchera pas uniquement le Musée du Louvre. Selon la Ministre de la culture Rachida Dati, d’autres grands lieux touristiques français devraient suivre. C’est notamment le cas du Château de Versailles, dont le prix du billet pour le bâtiment et les jardins passera de 32€ à 35€. À Paris, l’Opéra Garnier et la Sainte-Chapelle devraient eux aussi augmenter leurs tarifs. Le Château de Chambord, plus grand château de la Loire, prendra lui aussi cette direction, avec une augmentation de dix euros là aussi.