Lancé sans grand engouement en 2019, le personnage de Labubu fait partie de la série The Monsters, imaginée par l’artiste Kasing Lung. Ce drôle de petit être, mi-animal mi-démon, aux allures enfantines mais au regard étrange, est devenu l’égérie de Pop Mart. Mais c’est que récemment que les Labubu ne cessent de gagner du terrain, d’abord sur les réseaux sociaux, puis dans les rayons des grandes métropoles. Des États-Unis à la Corée du Sud en passant par la France, des files d’attente se forment à chaque lancement.

La recette du succès : rareté et mystère
Si Labubu fait craquer le monde entier, ce n’est pas seulement pour son apparence atypique. C’est aussi le résultat d’un concept marketing très efficace, celui des "boîtes mystères". Il est possible d’acheter des figurines à l’aveugle, l’acheteur ne sait donc pas sur quel modèle il va tomber. Ce système génère frustration, excitation, et surtout un besoin de collectionner encore et encore pour espérer réunir les pièces les plus rares.
Cette mécanique utilisée dans beaucoup de jeux de collection stimule l’engagement des fans, qui n’hésitent pas à acheter en grande quantité, à échanger entre eux, ou à revendre certaines figurines à prix d’or sur internet. Certains modèles rares se revendent à plus de 400 euros. Des ventes aux enchères ont même vu une Labubu géante partir à 130 000 euros. Une véritable économie parallèle s’est mise en place, portée par la rareté artificiellement créée.
Les célébrités au service du phénomène
Impossible de parler du raz-de-marée Labubu sans évoquer le rôle clé des stars internationales dans sa propagation. Sur les réseaux sociaux, plusieurs célébrités planétaires ont adopté ces petites figurines comme accessoires de mode ou objets de collection.
Parmi elles, Rihanna, Dua Lipa, ou encore Lisa, membre du groupe K-pop Blackpink, ont été vues exhibant fièrement leur Labubu, que ce soit dans leurs stories ou lors d’apparitions publiques. Mais aussi d’autres figures influentes comme Kim Kardashian, David Beckham qui sont proches du monde de la mode.
Paris, Londres, Séoul : les foules en délire à chaque lancement
En France, le phénomène a pris une ampleur spectaculaire. À Paris, devant les boutiques Pop Mart des Halles, d’Opéra ou de Bercy Village, des centaines de fans patientent des heures, parfois depuis l’aube, pour espérer repartir avec un Labubu. Certains campent même toute la nuit. L’arrivée d’un nouveau stock provoque des scènes dignes de la sortie d’un iPhone.
Ce n’est pas un cas isolé. En Corée du Sud, au Royaume-Uni ou à Singapour, des bagarres ont éclaté à l’ouverture de certains magasins. Notamment en Angleterre ou toutes le ventes en magasin avaient été suspendu pour des problèmes de sécurité. Pop Mart n’a cessé de se développer en multipliant les collaborations artistiques et les produits dérivés. Aujourd’hui, elle travaille avec des licences connues comme Harry Potter, Disney, Le Petit Prince ou encore One Piece.