Plus de 28 ans après sa disparition tragique à Paris, Lady Diana fait enfin son entrée au Musée Grévin. Un événement hautement symbolique, inauguré ce jeudi 20 novembre 2025, date choisie en clin d’œil à son interview explosive donnée à la BBC le 20 novembre 1995 , dans laquelle elle prononça cette phrase restée dans l’histoire : "nous étions trois dans ce mariage".
Un hommage attendu et longtemps réfléchi
Aucune statue de la princesse de Galles n’avait jusqu’ici été exposée au musée parisien, qui refusait toute forme de récupération "ni juste après le drame, ni pendant les années qui ont suivi". Pendant ce temps, les villes de New York, Londres, Boston ou encore Bangkok accueillaient déjà leurs propres représentations de Diana Spencer, certaines dès les années 80, d’autres après sa mort, le 31 août 1997. C’est un voyage à Londres, et une visite au musée Madame Tussauds, qui a finalement convaincu le directeur général du Grévin, Yves Delhommeau, estimant que la statue de Lady Di "placée seule sous un arbre" méritait mieux. Selon lui, Paris pouvait lui offrir un écrin plus fort, plus digne, plus vibrant. Et le défi a été relevé !
La "Revenge Dress", symbole d’indépendance et de reconquête
Pour cette première apparition au Grévin, Diana ne pouvait être représentée que dans l’une de ses tenues les plus iconiques : la fameuse "Revenge Dress", cette robe noire moulante, décolletée, en totale rupture avec le protocole royal. Une robe signée Christina Stambolian, portée par Lady Di le 29 juin 1994 lors d’un gala à la Serpentine Gallery le soir même où la presse révélait l’interview dans laquelle Charles admettait son infidélité. Diana, séparée depuis deux ans, apparaît alors sublime, sûre d’elle, bouleversant les codes de la monarchie et devenant un symbole mondial de résilience et d’affirmation de soi. Le musée Grévin a fait le choix de cette image forte, moderne, triomphante. Et la statue, sculptée par Laurent Mallamaci après un an de travail minutieux, va au-delà de la précision des traits ! Le sculpteur a su saisir l’expression de la princesse de Galles avec ce léger sourire et ce regard porté vers le bas qui la caractérisait, créant une illusion saisissante qui semble lui donner vie l’espace d’un instant.
Un réalisme saisissant
Pour recréer la princesse, l’artiste et les équipes du musée ont travaillé à partir d’archives vidéo, de photographies et de documentaires et le résultat final est bluffant ! Une présence si vivante que l’on croit voir Diana respirer, prête à avancer dans la salle. La statue trône désormais sous la coupole du musée, dans l’espace dédié à la mode. Lady Di y prend place entre Marie-Antoinette et Léna Situations, aux côtés de Jean Paul Gaultier, Cara Delevingne ou encore Chantal Thomass, bien loin du reste des membres de la famille royale, notamment du roi Charles III et d’Elizabeth II. Un panthéon dans lequel le charisme de la princesse trouve naturellement sa place. Pour le musée, c’est un hommage rendu à une femme devenue icône mondiale de style, d’humanité et d’indépendance. Pour les visiteurs, c’est l’occasion de redécouvrir une Diana radieuse, lumineuse, immortalisée dans l’une des pages les plus marquantes de son histoire. Avec cette statue, Paris rend enfin à Lady Di une place d’honneur, dans la ville même où sa vie s’est tragiquement arrêtée mais où son mythe, lui, n’a jamais cessé de grandir.