Et si l’on célébrait les échecs ? C’est ce qu’a choisi de faire le Musée des Arts et Métiers de Paris avec son expo Flops. Depuis le 14 octobre dernier et jusqu’au 17 mai 2026, l’exposition met en lumière les ratés de l’innovation dans plusieurs secteurs. Transports, télécommunications, jeux et jouets : tout le monde y passe. Au total, une bonne centaines de flops constituent l’exposition. Drôles ou instructifs, ces échecs sont présentés dans une belle mise en scène, à découvrir l’esprit curieux.
Des Flops dangereux
Une table de ping pong ondulée, un préservatif en spray, ou encore un Pepsi transparent. Sous vitrine, les flops s’exposent tels des oeuvres d’art. Certaines de ces créations sont en revanche des inventions plus dangereuses qu’il n’y paraissaient au départ. Parmi elles, on compte un jeu de fléchettes géantes ayant causé près de 3000 blessés et 6 morts, ou encore une poupée Barbie à rollers qui prend feu. Autre fiasco, une crème de beauté enrichie au radium voit le jour en 1932. Cet ingrédient radioactif sera interdit cinq ans après la commercialisation.
Des échecs commerciaux
Au delà du danger, certains produits n’ont simplement pas marché auprès du public. C’est le cas notamment des lasagnes commercialisées par Colgate. Une idée marketing d’un goût pour le moins douteux. Dans le même genre, un stylo Bic for Her rose « spécialement conçu pour les femmes ». Évidemment ! Autre mention spéciale pour deux créateurs ayant sortis un pack de tampons hygiéniques avec gants inclus pour retirer ledit tampon. Roses eux aussi, cela va sans dire. Des pépites sexistes aux fausses bonnes idées, les concepteurs de l’exposition Marjolaine Schuch et Jean-Baptiste Taisne ont réuni en moins d’un an environ une centaine d’exemples.
Célébrer l'échec
Ne fait-il pas bon de célébrer aussi ses erreurs ? À l’heure de l’obsession de la réussite et de la perfection, des filtres "peau lisse" et des exploits étalés sur les réseaux, voir tant d’échecs fait du bien. On notera d’ailleurs qu’un grand nombre de ces flops sont offerts par des marques plutôt célèbres à l’international et dont le succès n’est plus à prouver. Morale de l’histoire : on ne fait pas d’omelette sans casser quelques oeufs.