Vous reprendrez bien un peu de potion magique ? Pour cette fin d’année, et juste avant les fêtes de Noël, les célèbres Gaulois repartent à l’aventure dans Astérix en Lusitanie. Après l’Iris Blanc, Fabcaro et Didier Conrad collaborent pour la seconde fois sur les travaux des créateurs d’Astérix, Uderzo et Goscinny. Publié le 23 octobre dernier, ce quarante-et-unième album des bandes dessinées Astérix emmène les deux héros à l’aventure dans une province située entre l’Espagne et le Portugal.
L'histoire d'Astérix en Lusitanie
Par une belle journée de printemps, un ancien ami d’Astérix et Obélix, prénommé Boulquies, débarque au village. Croisé notamment dans le Domaine des Dieux, ce nouveau protagoniste vient demander de l’aide aux Gaulois. Chez lui, en Lusitanie, un producteur de garum (un sauce salée de poisson) est accusé d’avoir voulu empoisonner César. Afin de résoudre cette affaire, Astérix et Obélix embarquent pour le Portugal, potion magique en poche.
Culture portugaise et références contemporaines
Au coeur de l’histoire, on retrouve notamment la saudade. Ce mot portugais décrit un sentiment complexe, mêlé de nostalgie, d’espoir et de mélancolie. L’ouvrage conserve son ton critique, ses jeux de mots et ses anachronismes signatures. D’aucuns soulignent dans l’album une critique du capitalisme à travers des évènements contemporains. Parmi les exemples, la stratégie expansionniste des romains installés dans la région et souhaitant s’octroyer le marché du garum ; ou encore une grande fête organisée avec plus de 200 célébrités, qui n’est pas sans rappeler le mariage de Jeff Bezos à Venise.
Un album globalement bien accueilli
Sorti en cinq millions d’exemplaires, dont deux millions en France, et édité dans 19 langues, Astérix en Lusitanie est globalement bien accueilli à sa sortie. France Inter souligne une deuxième collaboration "de mieux en mieux rodée", là où L’Humanité annonce que "depuis longtemps, on n’avait pas autant (sou)ri d’un album Astérix". Quelques critiques sont faites cependant autour de la manne économique que représente aujourd’hui la franchise. Pour la première fois, la BD, sortie juste avant la période de fêtes, augmente ses tarifs et dépasse la barre symbolique des 10 euros. Ici aussi, "la machine à frix est bien huilée.